Comment placer son argent en assurance vie en 2020
Malgré une chute considérable des taux d’intérêt, et donc une baisse notable des rendements espérés, l’assurance vie parvient toujours à maintenir leur attractivité. Cependant, avant de jeter son dévolu sur une assurance vie, il est nécessaire de prendre en considération l’ensemble des paramètres.
Tour d’horizon des différentes solutions de placement
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Les solutions bancaires : ces solutions d’épargnes historiques sont relativement peu profitables. Entre le livret A plafonné à 0,5 %, le PEL à 1 % avant les prélèvements sociaux, les livrets de développement durable et solidaire (LDDS) à 0,5 %, les épargnants perdent actuellement de l’argent en plaçant sur ces livrets. En effet, l’inflation fut de 1,1 % en 2019. Cependant, ces placements sont garantis, et le client ne risque pas de voir son épargne s’effondrer à la moindre occasion. Notez par ailleurs que certaines entreprises détiennent leur propre entité bancaire, à l’instar de RCI Bank du groupe Renault. En règle générale, les taux proposés par ces banques sont légèrement plus élevés.
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La solution boursière : réputés pour être un placement à risque, les placements boursiers génèrent toutefois le plus de profits. Pour ce faire, les placements en bourse sont possibles via les assurances vie ou les PEA en gestion libre. De plus, il est tout à fait possible de placer son épargne malgré une méconnaissance du secteur des entreprises dans lesquels vous investissez. Pour cela, il suffit d’opter pour une gestion pilotée ou un robo-advisor. La première option consiste à déléguer votre épargne à un établissement spécialisé dans la gestion de patrimoine. La seconde option porte sur la Fintech, à savoir des entreprises alliant innovation technologique et expertise financière. Ces entreprises vous permettront de diversifier les placements tout en affichant des frais parmi les plus compétitifs du marché.
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Les investissements immobiliers : À l’inverse du placement boursier, l’investissement immobilier est hautement réputé pour sa sûreté. Le plus évident demeure l’acquisition d’un bien immobilier. Cependant, tout le monde n’est pas capable d’être propriétaire d’un bien. C’est pourquoi il existe d’autres solutions telles que les SCPI ou les SIIC. Celles-ci permettent à l’investisseur d’être propriétaire d’une partie d’un groupement de biens. Attention toutefois aux frais d’entrée relativement élevés.
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Les solutions de financement participatif : Le crowdfunding et le crowdlending sont 2 solutions permettant à l’investisseur d’entrer au capital d’une PME (crowdfunding) ou de prêter de l’argent en échange d’intérêts (crowdlending). Notez que l’on observe régulièrement des défauts de paiement de la part de ces PME, puisque par définition, il s’agit d’activités encore peu matures.
Pour aller plus loin
Nous vous conseillons la lecture du guide de référence où placer son argent, proposé par un statisticien économiste reconnu.
L’assurance vie, une solution devenue moins rentable au fil des années
Bon à savoir
Selon les chiffres de l’Insee, l’assurance vie représente près de 37 % de l’épargne française en 2019.
La conjoncture économique génère des gagnants et des perdants. En effet, les taux d’intérêt étant actuellement très bas, ces derniers profitent aux futurs emprunteurs, mais font défaut à tous ceux qui achètent ces crédits, à l’exemple des assureurs. Ainsi, l’Afer, la principale assurance vie, a communiqué un taux de 1,53 % pour l’année 2019. Cela couvre tout juste l’épargne de l’inflation établie à 1,1 % sur la même année. Les plus performants sur l’année proposaient alors des taux dépassant tout juste les 2 %.
De ce fait, les assurances vie ne sont plus aussi rentables que par le passé : il devient crucial de bien choisir son assurance vie
De plus, cette tendance de chute des rendements poursuit son évolution depuis quelques années. Cela s’explique par le fait que les assureurs placent en grande majorité, les différentes épargnes en emprunts étatiques ou émis par des entreprises. Or, ces emprunts ont été souscrits à des taux frôlant les 0 %. De ce fait, en retirant les différents frais de gestions, les rendements proposés sont quasi nuls. Les quelque 2 % proposés par les meilleurs assureurs sur l’année représentent des emprunts souscrits quelques années auparavant, à l’heure où les taux étaient plus élevés.
De ce fait, les assurances vie ne sont plus aussi rentables que par le passé : il devient crucial de bien choisir son assurance vie. Les fonds garantis ne risquent pas d’enrichir les épargnants. Seules quelques opportunités résident dans la prise de risque en plaçant une partie voire la totalité de l’épargne en unités de compte. Cependant, le rendement est tributaire des marchés en actions. Par conséquent, ils seront très sensibles aux chocs majeurs, tels que la crise boursière récente liée au coronavirus. Cependant, sur le long terme, la stratégie devrait être payante. A titre d’exemple, les 10 dernières années ont assuré une performance annuelle à près de 8 % pour la bourse de Paris. Sur 20 ans, elle aura été de 3,3 % malgré la crise des subprimes de 2008.
Ainsi, l’assurance vie en euros n’est plus aussi rentable qu’auparavant. L’épargnant souhaitant profiter de rendements supérieurs devra alors choisir l’option de diversification en optant par exemple pour un placement en unités de compte.
Comment trouver la bonne assurance vie ?
Avant de se tourner vers l’assurance vie, il est bon de tenir compte de l’ensemble des paramètres. Tout d’abord, l’épargnant devra s’interroger sur son profil d’investisseur. En effet, l’assurance vie est un placement de long terme. Par conséquent, celle-ci s’adresse particulièrement aux profils patients. Par ailleurs, il est nécessaire d’observer le rendement de l’assurance vie sur le long terme. Cela pourra vous donner une idée de la qualité de gestion de l’assureur.
Attention également à la possibilité d’effectuer des dépôts ou des retraits de manière libre. En effet, certains assureurs ne proposent que le versement unique ou périodique. Le contrat à versements libres peut également intégrer certaines contraintes telles qu’un minimum de dépôt pouvant atteindre parfois les 1000 €. Pour plus de détails, des services en ligne permettent un comparatif assurance vie permettent de simuler plusieurs options et de trouver l’offre la plus adaptée à votre situation.
Enfin, il est bon de noter que les frais sont négociables. En règle générale, les assureurs tiennent compte de la concurrence, c’est pourquoi il est possible de négocier les frais. Un bon contrat se situe aujourd’hui aux alentours de 3 % de frais d’entrée et entre 0,7 et 0,9 % pour les frais annuels. Pour les frais d’arbitrage, ils se situent rarement au-delà des 0,5 % par opération.